Une nouvelle ASSOCIATION VÉGÉTALE : le CANULARDETUM.
HISTORIQUE Selon Marcel BON, ce serait HAYON (de Metz) qui, lors d’un congrès de botanique, vers 1970, aurait « découvert » une espèce qui, de toute évidence, n’appartenait à aucune association connue. Il ‘agissait d’AQUILEGIA POSTALIS (P. & T.), la fameuse Ancolie postale. La découverte de cette espèce donna à quelques congressistes présents l’idée de rechercher et établir une liste d’espèces appartenant à cette association nouvelle, qui prit le nom de CANULARDETUM Hayon 1970. Parmi ces congressistes, retenons les noms de PROVOST et LECOINTE (de Caen), GUILLOT (de Clermont-Ferrand), et BON (de Saint-Valery-sur-Somme). Par la suite d’autres botanistes – appartenant en particulier à la SLNF- contribuèrent, et contribuent encore, à enrichir cet inventaire entrepris naguère par ces pionniers.
Parfois découvertes au cours d’une herborisation, ces espèces sont surtout « inventées » lors de sessions ou congrès, et en particulier pendant pique-niques, repas ou banquets liés à ces activités scientifiques. En effet, on a remarqué que la bonne croissance de ces espèces, et leur valeur canulardesque, est fonction de la qualité du substrat gastronomique et surtout du régime des précipitations.
Il convient toutefois de remarquer que ces espèces ne possèdent pas toutes les mêmes qualités de représentativité, au sein de l’Association. Le degré de représentativité est, de notre point de vue, déterminé par le rapport entre le nom latin – générique et spécifique – et sa traduction. Si nous prenons pour exemple le PHILADELPHUlS CLYSTERIS, les deux termes latins sont l’exacte traduction des deux termes français. C’est une espèce caractéristique du Canulardetum.
D’autres espèces sont moins représentatives, car leur équivalent français ne donne qu’un calembour que nous qualifierons d’ « approximatif ». Telle est STELLARIA TEMPORIS (la Stellaire du temps) ou COCHLEARIA RUNGISIENSIS (le Raifort des halles) : seule la dernière syllabe du nom générique est utilisé. À notre sens, de telles espèces appartiennent à la sous-association que nous proposons de nommer CANULARDETOSUM APPROXIMATIVUM. Vast 1987.
Enfin, un troisième ensemble représente un troisième degré sous lequel il paraît difficile de « descendre » !! Il comprend des espèces comme LEPIDIUM SUBTERRANEUM (le Passerage souterrain) ou, pire, LEPIDIUM INTERIOR (le Passerage dedans) que l’on a aussi appelé ASPIRINUM OFFICINALE, abandonné aujurd’hui car préoccupé par Rhône Poulenc. Ces espèces nous semblent justifier la création de la sous-ass. : CANULARDETUM MINABILE. Vast 1987. Les espèces de cette sous-ass. n’étant pas, loin de là, les moins ébaudissantes, au dire de certains…
La liste ci-après a été établie d’après les notes de Marcel BON (1970). Nous avons ajouté les espèces trouvées depuis. Certains sont des « inédits » extrêmement récents. Nous avons cru bon d’ajouter quelques « autorités » particulièrement significatives, qui ne manqueront pas parfois d’ajouter à votre perplexité. Enfin nous sollicitons la collaboration de tous pour rechercher d’autres espèces et compléter les autorités…Merci !
Bibliographie :
DE FOUCAULT B. : Les structures linguistiques de la génèse des jeux de mots. (III pages-1987).
GAILLARD et M. CHASSAIN : Icones malitiosae fungorum. Les champignons humoristiques. Lechevalier 1976.